A-PROPOS 2023

La relève ? Un défi pour la pérennité / Monsieur Jean-Marc Jeanneret, directeur

Fraîchement sorti(e) d’études, un(e) jeune ingénieur(e) ne sait encore pas grand-chose des réalités du terrain. En moyenne, deux à trois ans sont nécessaires pour qu’un(e) ingénieur(e) tout juste diplômé(e) puisse acquérir les bonnes pratiques du métier, en s’appuyant sur les conseils des anciens chez son premier employeur.

Mais quel bureau d’ingénieur est aujourd’hui encore prêt à investir du temps, de l’argent et de l’énergie dans la formation complémentaire d’un(e) jeune ? Plus beaucoup, hélas. Sur un marché très concurrentiel, où les prix sont calculés au plus près et où le temps est plus que précieux, il est extrêmement difficile de consacrer la disponibilité nécessaire pour renforcer cette relève.

Pourtant, celle-ci est la principale préoccupation d’avenir dans nos métiers de l’ingénierie, confrontés comme d’autres secteurs à un terrible paradoxe : pour correctement exercer son métier d’ingénieur(e), il faut un minimum d’expérience, avoir fait des erreurs, pris le temps de comprendre l’importance de certaines choses, comme l’écoute du client, par exemple. Mais au sortir des hautes écoles, il est de plus en plus difficile pour les jeunes ingénieur(e)s d’acquérir de l’expérience auprès de bureaux qui, de leur côté, veulent engager avant tout des professionnels déjà expérimentés, pour boucler les mandats à l’équilibre financier.

Comment intégrer ces jeunes ? Comment leur donner le temps de se former ? Je n’en ai malheureusement pas la réponse. Notre bureau continuera autant que possible de parier sur de jeunes talents et leur consacrera autant que possible les moyens nécessaires à leur formation à l’interne. Mais un nouveau modèle est sans doute à inventer avec l’implication des Maîtres d’ouvrage publics.

 

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